La montre bleue et le présage

Une semaine environ, avant le décès de ma mère, la montre bleue qu’elle m’avait offert, se décroche inexplicablement de mon bras, tombe sur le sol et se brise par un chariot élévateur.

A ce moment là, je travaillais dans une usine de volaille. Mon rôle était d’alimenter les chaînes de production pour les ouvriers. Je faisais beaucoup d’allées et venues dans toute l’usine en marchant, en traversant des grands sas et grands couloirs. Cette montre, ce dernier cadeau de ma maman pour mon anniversaire en 2003, tombe de mon poignet. Le temps que je m’en aperçois, avec en plus de la marchandise dans les bras, j’avais marché à peine quelques mètres.

Je ressentais alors qu’elle n’était plus sur mon poignet, mais pas grave, je la voyais sur le sol un peu plus loin, je n’avais plus qu’à la récupérer.

Hélas, je n’en avais pas eu le temps, un cariste passait avec son chariot élévateur et écrasait la montre. Il ne s’en apercevra même pas du tout, du haut de son siège de conducteur et passera son chemin.

Je me souviens d'être rester sous le choc parce que je prenais conscience rapidement que cela pouvait être un signe comme celui de mon père, mais cette fois, celui ci allait se produire avant et me troubler, plutôt que de me réconforter. Je sais aujourd'hui, qu'il s'agit de percevoir ces signes que nous communique le monde de l'au-delà et nous préparer, malgré nous, à comprendre que quelque chose va se produire. L'idée serait de nous armer le plus possible psychologiquement, à un événement qui va se produire.

N'importe quel individu pourrait y voir probablement un mauvais présage mais étais je en mesure de l'accepter? C'était une toute autre histoire. Le déni permet d'endormir cette impression. Aujourd'hui je prend conscience que nos émotions peuvent étouffer notre connexion avec l'au delà, si nous ne l'acceptons pas.

C'est la raison pour laquelle, je n'ai rien dit de mon ressenti à personne, mis à part le fait que ma montre était cassé, mais surtout ce que cela signifiait pour moi.

Sauf au moment où cette tragédie de cœur, allait se dérouler.

Une semaine après, lorsque j’ai vu mon cousin (que je ne voyais pas souvent), venir à l’usine avec mon plus jeune frère, m’annoncer le décès de maman, j’ai souvenir de leur avoir dit de savoir pourquoi, ils étaient là.

Même si ça paraissait évident et que je savais que ma mère était dans une mauvaise « spirale », il est toujours possible de refuser l’idée que le pire puisse arriver. Les émotions peuvent toujours bloquer l'intuition du pire et laisser place à l'imagination que des choses moins graves sont possibles.

 

Je ne reviendrai plus ensuite à l’usine, après y avoir travailler neuf mois. Quelle ironie, que ces neuf mois ! symbolisant le temps de grossesse d'une maman avant d'accoucher de son enfant. Au bout de ce laps de temps, notre maman, à moi et et mes frères, était partie rejoindre ce que je nomme dans un coin de ma tête, "la maison de l'éternité".

Quelques mois plus tard, le changement de mon futur professionnel était en route, en commençant par l’apprentissage de mon nouveau métier que je garde depuis de longues années: "gardien d’immeubles".

Pour anecdote, j’avais souvenir d’une altercation avec un cariste à l’époque de mes 29ans, je ne saurai dire quel jour avant le décès de ma maman.

Ce salarié avait fustigé que je n'étais qu’un intérimaire comme les autres et que je finirai toute ma vie à l’usine.

Avec mon égo, je lui avais répondu qu’il ne me connaissait pas et qu'il ignorait de quoi j'étais capable, mais j’étais loin d’imaginer que je mettrai plus rapidement que prévu (quelques jours ou semaines), mes mots à exécution, en arrêtant définitivement l’usine.

Aujourd'hui avec du recul, je me dit que des gens sont placer dans nos vies, des gens que nous portons pas dans notre coeur.

Mais ces gens interagissent dans votre vie, pour provoquer une réaction d'égo. Cet égo a pour but de provoquer l'impulsion de vous préparer à prendre des décisions importantes et rapides dans votre ligne conductrice de vie de notre contrat d'âme (que j'évoquerai dans un autre post), mais bien-sûr ces gens, ces interlocuteurs qui paraissent mal attentionnés sur l'instant, ne le savent pas.

Nous sommes tous à certains moments, l'impulsion de quelqu'un d'autre dans nos bonnes, mais aussi nos mauvaises actions.

Aujourd'hui j'ai conscience du rôle de chacun dans une sorte de concept de grand "échiquier" mondial.

Pour en revenir à cette époque, je me souviens également que le projet de mon nouveau métier était déjà une projection depuis quelques temps puisque j’avais évoqué l’existence d’une formation de gardiens et l'envie de changer de métier, à ma maman, quelques semaines avant son décès.

Ça l'avait amusé, elle m'avait répondu: "ha tu veux être concierge?"...avec ricanement, j'ai un vague souvenir qu'elle m'avait parlé d'un concierge dont elle se rappelait et cela avait évoqué en elle, un souvenir apparemment amusant et s'était dit: "pourquoi pas, tant que tu aimes ce que tu fais".

Cette information transmise et surtout cette validation, dans l'esprit de ma maman, avait probablement eu un effet de carburant dans l’énergie que cela m'a procuré afin de changer toute ma vie.

Maman, je t'embrasse, toi qui a tant souffert, je sais que tu es bien maintenant de l'autre côté.

                

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